Réseau artcontemporainParis / Île-de-France

TaxiTram du 16 juin 2018

Clare Strand, The Discrete Channel with Noise
Centre Photographique d’Île-de-France


Suite à sa résidence en 2017 au CPIF, l’artiste britannique Clare Strand – née en 1973 – donne forme à ses recherches pour sa première exposition personnelle en France. Elle y dévoile notamment – à côté de travaux plus anciens – ses premières peintures, des grands formats réalisés à distance, selon un protocole mis en place avec son mari.
Par des photographies, des peintures, des sculptures, des machines et des installations, l’artiste traite avec humour de la perte et du brouillage dans la communication. Mais c’est bien la photographie qui constitue le cœur de son travail. Clare Strand joue ainsi avec la fragilité des images, leur élaboration, leur destruction, la transmission et les modifications dont elles font l’objet. De ce travail paradoxal, qui use de l’absurde et du mystère, l’artiste dit : « J’aime travailler avec les oppositions – le merveilleux et l’ordinaire, le factuel et l’irréel, la comédie nuancée de sérieux. »
Elle s’appuie sur ses archives personnelles, des images anciennes qu’elle collecte depuis une vingtaine d’années. Ces images, souvent scientifiques ou pseudo-scientifiques, elle les trouve dans des catalogues et des revues puis les assemble au hasard dans des carnets. Son œuvre est aussi en lien avec le quotidien, plus précisément avec la part d’inattendu qui s’y joue. « Même s’il n’en a pas l’air, dit-elle, mon travail est en général autobiographique. Il est en rapport à ce qui m’accroche dans mon quotidien, à la collusion avec le monde, au fait d’être toujours ouverte aux possibilités. »

 

Kader Attia, Les racines poussent aussi dans le béton
MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne

Pour son exposition, Kader Attia imagine une réflexion autour de l’architecture et de sa relation aux corps. Comment chacune conditionne et influence l’autre. Quels regards porter sur les grands projets urbains de l’après-guerre ; grands ensembles caractéristiques de ce qu’on appelle les cités-dortoirs ? Ceux qui incarnent des versions fortement digérées des théories et recherches modernistes et utopiques de la première moitié du 20e siècle et dont les racines sont pourtant à chercher du côté des architectures magrébines traditionnelles.

Sans réserve
MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
Exposition des œuvres de la collection.