Réseau artcontemporainParis / Île-de-France

TaxiTram 21 octobre 2017

Ce parcours TaxiTram part à la découverte d’un nouvel adhérent au réseau : Le Cyclop de Jean Tinguely ; et visite l’exposition anniversaire pour les 30 ans de l’École et Espace d’art Camille Lambert.
École et Espace d’art contemporain Camille Lambert


De mémoire, Mémoire de l’archive / ébauche de demain
Organisée à l’occasion des 30 ans de l’Espace d’art contemporain Camille Lambert, De mémoire présente le travail de trois artistes jamais encore exposés en ses murs, en tant qu’ils incarnent à la fois le présent et le futur de ce lieu depuis toujours dédié à la création.
 Dans cette exposition à trois voix contemporaines, se mêlent les différentes temporalités de l’histoire de l’Espace d’art. Les traces du passé sont évoquées à travers ses archives, visuelles et sonores, que viennent éclairer des récits subjectifs confiés par diverses personnalités liées à la structure (filmées avec la complicité de l’artiste Marie-Camille Orlando).
 La mémoire et son corollaire, le temps, sont explorés suivant des chemins singuliers empruntés par chacun des artistes présentés : le temps rétrospectif et introspectif d’une mémoire de l’intime chez Nicolas Aiello, qui se déploie notamment à partir d’archives d’une histoire familiale autant qu’universelle ; le temps qui s’écoule et que l’on mesure au creux d’un sablier ou suivant le curseur d’une toise, ou encore le temps suspendu, dans l’œuvre de Céline Cléron ; le temps dont on suit le fil, la trame, les plis et replis biologiques au sein des broderies ou des sculptures tranchées de Solène Doually, autant de greffons transmuant la mémoire d’un corps qui n’est plus, vers un corps en devenir. Ainsi s’agira-t-il de découvrir comment l’archive, regardée avec la distance de l’humour et de la poésie, peut faire apparaître la mémoire comme un avenir.

 

Le Cyclop de Jean Tinguely est une œuvre collective. C’est une sculpture, une tête monumentale de cyclope sortie du sol qui se visite comme un musée. Elle appartient au Centre national des arts plastiques, collection de l’État. L’ouverture du lieu d’avril à fin octobre, est l’occasion d’inviter des artistes en résidence, de produire des œuvres qui sont présentées tout autour dans les bois.

Les partages du hasard
Quelle est la part du hasard dans l’élaboration d’une œuvre d’art ?
Les aléas du geste, des matériaux utilisés ont une action déterminante dans le processus de création, car ils sont source de décalages entre l’idée initiale du projet et la production finale. Certains artistes cultivent même le désir que l’accident, l’inattendu, fassent œuvre. Les artistes invités travailleront individuellement ou collectivement sur le thème de l’intervention du hasard dans la création. Ainsi Adrien Vescovi choisit de laisser la nature, le temps qu’il fait et le temps qui passe modifier ses toiles. Manuel Scano Larrazàbal invente des machines improbables et mobiles capables de dessiner à sa place. Caty Olive et Laurent Friquet imaginent une installation qui se déclenche
à la tombée de la nuit.