Constellation
Stéphane Lecomte

Commissaires : Cannelle Tanc & Frédéric Vincent

Immanence renouvelle et développe son programme de résidence dans la continuité des projets développés à Berlin et à Paris. Après Mathieu Zurcher, c’est au tour de l’artiste Stéphane Lecomte d’entrer en résidence à Immanence. Après un photographe, c’est à un peintre au parcours singulier que cette résidence est confiée. Il peint des objets du quotidien (et une série de mouettes), des acryliques sur papier, qui vont rapidement devenir des peintures sur toile. Puis vient une série de nuages qui sont, ainsi que le souligne Philippe Blanchon, comme des « espaces conçus par les hommes, réinventés par l’artiste ».

Avec les nuages à travers des fenêtres, le travail sur les intérieurs va s’imposer. Stéphane Lecomte n’aura alors plus comme obsession que la mise en espace. L’huile sera remplacée à nouveau par l’acrylique lui permettant de se confronter à la matière, libérant son geste, ses compositions et ses couleurs. Il peint d’après des photographies, des polyptyques aux figures « appartenant à l’iconographie familiale du peintre ». Comme pour beaucoup d’artistes certaines rencontres seront décisives, d’abord Filliou et Schwitters, mais aussi et surtout Jean le Gac. Stéphane
Lecomte évoque aussi des artistes comme Immerdorff, Gasiorowski ou Neo Rauch. Il peint d’après des archives photographiques personnelles sans pourtant se contenter de reproduire l’image photographique. Il cherche véritablement à créer une peinture. Questionnant la manière de passer d’une photographie noir et blanc à une interprétation peinte en couleurs, il construit ces peintures comme autant de collages visuels.

Lors de cette résidence, Stéphane Lecomte va entamer un triptyque de sa maison familiale pensé comme une multiplicité de scènes, ainsi qu’une série de petits portraits intimes ou non. Le résultat de cette résidence sera visible lors d’une exposition dans le courant du mois de juin, ayant pour titre Constellation.