Réseau artcontemporainParis / Île-de-France

Du 24 - 04 au 09 - 10 - 2016

Kapwani Kiwanga
Ujamaa

À l’occasion du vernissage, dimanche 24 avril, navette gratuite de Paris – Opéra Bastille à 15h30 / sur réservation au 01 64 62 77 77

(fermeture estivale du 25 juillet au 30 août)

Si son parcours singulier l’a menée de l’anthropologie aux arts visuels, les recherches de Kapwani Kiwanga révèlent des zones inexplorées entre fiction et documentaire, science et magie, politique et poétique. Après plusieurs expositions remarquées à l’étranger, la Ferme du Buisson lui consacre sa monographie la plus importante à ce jour.

Mettant à profit sa formation dans le champ des sciences sociales, Kapwani Kiwanga élabore des projets expérimentaux dans lesquels elle endosse le rôle de chercheuse. Sa méthode consiste à créer des systèmes et des protocoles qui agissent comme des filtres à travers lesquels elle observe différentes cultures et leurs capacités de mutation. Dans ses films, ses installations ou ses performances, Kapwani Kiwanga emploie des témoignages, des modes de représentations documentaires et des sources d’origines diverses dans une approche quasi scientifique. Elle interroge des notions telles que l’Afrofuturisme, les luttes anticoloniales et leur mémoire, ainsi que les cultures populaires et vernaculaires. Elle met ainsi à jour des événements oubliés de l’Histoire officielle, et la manière dont cette dernière se constitue de faits autant que de croyances et de récits plus intangibles.

Pour son exposition à la Ferme du Buisson, Kapwani Kiwanga déploie dans tous les espaces du centre d’art un ensemble représentatif de pièces existantes et quatre grandes installations spécifiquement produites pour l’occasion. Mêlant matériaux et réflexions liés à l’économie, l’agriculture, la magie, l’anthropologie et la muséographie, cette exposition fait suite à ses recherches menées au Jeu de Paume et à la South London Gallery autour des trajectoires pré et post indépendance en Tanzanie. Elle articule deux recherches : la première autour des pouvoirs magiques prêtés aux plantes dans des situations de résistance politique et sociale ; la seconde autour du concept d’Ujamaa qui fut à l’origine du socialisme Tanzanien. Différentes formes de narrations (agencements d’objets et de documents, montages vidéo, enregistrements sonores ou récits par les médiatrices) explorent les relations entre savoir et croyance – qu’il s’agisse de pouvoirs surnaturels ou d’utopie politique. Au delà, elles nous interrogent sur notre capacité à croire à des possibilités de résistance en dépit des faillites historiques.

En partenariat avec le Lycée polyvalent des métiers de l’Horticulture et du Paysage de Montreuil, l’École du Breuil et la South London Gallery. Avec le soutien du Centre culturel canadien à Paris.