Réseau artcontemporainParis / Île-de-France

TaxiTram du samedi 13 octobre 2018

En fuyant, ils cherchent une arme
à la Maison populaire, Montreuil

Après le temps de la conscience des traces et celui de la mise en place d’outils, le troisième volet du cycle En fuyant, ils cherchent une arme, s’engage dans un univers en devenir, cherchant les limites pour les faire déborder. Il s’agit de prendre appui dans la roche pour s’élancer vers l’inconnu, là où d’autres mondes existent et où les mots sont à inventer pour les raconter, là où dansent des ombres aux abords de lumières que nous ne percevons plus ou pas encore. Les œuvres rassemblées spéculent pour explorer ; alliant des technologies contemporaines d’immersion dans l’image – comme le cadre cinématographique, la modélisation 3D ou la réalité augmentée – à des narrations qui traversent et transpercent les époques. Elles s’inspirent des mystères du mythe, des enseignements des contes et profitent du repos offert par la poésie, qui seule sait suspendre le sens, afin de partir en éclaireur vers des territoires d’énonciation ré-actualisés, tout en rêvant, chemin faisant, de trouver ou de forger, des lieux du dire encore vierges de toute exploitation, marchandisation, colonisation… S’inscrivant dans des temps élargis et des espaces stratifiés, ces œuvres non-binaires et non-conformes sont en quête d’alternatives ; elles nous rappellent que, même si la force d’un système s’éprouve à la difficulté qu’il donne à l’échappée, les constructions humaines peuvent toujours être modifiées.

Commissaire en résidence : Stéphanie Vidal
Artistes : Morehshin Allahyari, Neïl Beloufa (en résidence), Justine Emard et Romain Kronenberg
Scénographie : Studio Ravages

Le Pouvoir du dedans
à La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec

« Ensemble, nous voulons faire de La Galerie un lieu de vie accueillant, le faire dévier de sa course le temps de l’exposition. Pour cela, il s’agit pour nous de créer les conditions d’une expérience hyper-sensible et pluri-sensorielle, d’élargir nos régimes d’attention aux phénomènes ambiants, d’accueillir des expériences extra-rationnelles qui puisent dans des couches souterraines aux dimensions multiples : historique, esthétique, énergétique, spirituelle. Nous abordons La Galerie comme un organisme vivant complexe pour y créer un vaste laboratoire sensoriel et ésotérique, une sorte de paysage polymorphe à arpenter où chacun.e sera invité à y trouver sa place et à s’y adapter. Quel usage faire des savoirs et des pratiques de l’éco-féminisme ? Comment accéder à la conscience d’être à soi et d’être ensemble ? Quels sont les gestes curatifs que nous pouvons déployer ? Pour mener ce processus exploratoire du lieu, nous allions des savoirs traditionnels mineurs, entre magie et rites animistes, à des technologies intelligentes comme autant de nouvelles possibilités de langages, de représentations et d’expression de nouvelles subjectivités ancrées dans un lieu. Il s’agit pour nous de proposer une expérience sensorielle qui nous permette d’habiter collectivement l’espace, d’en faire un lieu activé par des relations affectives, par une attention particulière aux autres et qui touche à l’âme de La Galerie. Nous sommes tous et toutes des initié.e.s »
Élise A., Tiphaine C. Euridice Z. K.

Les œuvres d’Emmanuelle Lainé et Benjamin Valenza, de Laëtitia Badaut Haussmann et de Sébastien Rémy et Cyril Verde dessinent les contours flous de cet environnement et le relient à l’histoire récente de La Galerie, un centre d’art en transition, entre deux directions.

Curatrice invitée : Élise Atangana
Avec : Tiphaine Calmettes, Euridice Zaituna Kala
et Laëtitia Badaut Haussmann, Emmanuelle Lainé et Benjamin Valenza, Sébastien Rémy et Cyril Verde.