Réseau artcontemporainParis / Île-de-France

TaxiTram du samedi 7 décembre 2019

Ce dernier TaxiTram de l’année 2019 vous emmène (re-)découvrir deux lieux membres du réseau TRAM : La Galerie, centre d’art contemporain où Marc Bembekoff, le nouveau directeur du centre d’art nous accueillera, puis à la Monnaie de Paris. Un moment privilégié en présence des équipes des centres d’art qui nous recevront spécialement pour l’occasion !

 

La Galerie, centre d’art contemporain

Le dandy des gadoues

Artistes : Nevin Alada , Nina Childress, Sara Cwynar, Florent Dubois, Cayetano Ferrer, Sébastien Gouju, Hippolyte Hentgen, Nicolas H. Muller, Erin Jane Nelson, Southway studio.

Prenant comme point d’ancrage le personnage littéraire imaginé par Michel Tournier dans son roman Les Météores (1975), l’exposition collective « Le Dandy des gadoues » met l’accent sur une esthétique particulière : celle d’une perpétuelle relecture et dégénérescence des formes issues de la culture populaire, parfois teintées de kitsch. Dans la villa néo-Renaissance abritant le centre d’art, les artistes présentés illustrent avec force, poésie et ironie l’hypothèse échafaudée par ce personnage d’Alexandre Surin : « L’idée est plus que la chose, et l’idée de l’idée plus que l’idée. En vertu de quoi l’imitation est plus que la chose imitée, car elle est cette chose plus l’effort d’imitation (…). C’est pourquoi en fait de meubles et d’objets d’art, je préfère toujours les imitations aux originaux, l’imitation étant l’original cerné, possédé, intégré, éventuellement multiplié, bref pensé, spiritualisé. »

11 Conti – Monnaie de Paris

Kiki Smith

Commissaires : Camille Morineau, Lucia Pesapane, avec la collaboration de Marie Chênel.

Le 11 Conti – Monnaie de Paris organise la première exposition personnelle de l’artiste américaine Kiki Smith au sein d’une institution française. Exceptionnelle du fait de son ampleur, cette exposition inédite réunit près d’une centaine d’oeuvres, des années 1980 à nos jours.

L’œuvre de Kiki Smith est marqué dans son ensemble par sa fascination pour le corps humain, qu’elle représente d’abord de manière morcelée. Son travail prend par la suite un tournant plus narratif. Elle s’empare notamment de grandes figures féminines bibliques pour en proposer de nouvelles représentations.
Dans son corpus, celles-ci côtoient des héroïnes de contes ou le personnage ambigu de la sorcière, à la croisée de l’univers fantastique et de la culture populaire. À partir des années 2000, les grands mythes des origines font progressivement leur apparition. Parallèlement, femmes et animaux coexistent souvent de manière harmonieuse : leurs corps se relient parfois et des fusions s’opèrent, indépendamment de toute vraisemblance.
L’oeuvre de Kiki Smith s’apparente ainsi à une traversée, une quête de l’union des corps avec la totalité des êtres vivants et du cosmos.

Les oeuvres réunies reflètent la grande diversité d’une pratique qui s’incarne à travers de nombreux mediums. L’exposition se prolonge dans les cours intérieures du bâtiment, ainsi qu’au sein du parcours du musée du 11 Conti – Monnaie de Paris, avec une présentation de pièces issues des collections patrimoniales choisies par Kiki Smith, elle-même collectionneuse de monnaies traditionnelles.