Réseau artcontemporainParis / Île-de-France

Du 12 - 09 au 12 - 12 - 2020

Futurologies
Félix Pinquier

Jusqu’à sa fermeture le samedi 12 décembre 2020, l’exposition est uniquement accessible sur rendez-vous. Pour venir la découvrir, contactez-nous à l’adresse lagalerie@noisylesec.fr pour convenir ensemble d’un créneau de visite.

Commissaire : Marc Bembekoff

Félix Pinquier (né en 1983, vit et travaille à Paris) développe une réflexion où les glissements réciproques de l’artisanal vers l’industriel se dévoilent subtilement. Extrêmement attaché aux sciences, il trouve ainsi dans le croisement entre la machine et le fait-main une base où la connaissance aigüe des histoires mathématiques et techniques informent et nourrissent ses sculptures, ses dessins et ses installations.

Entre ruines et nouveauté, entre archéologie et technologie, Félix Pinquier propose pour cette exposition un ensemble de pièces inédites réunies sous le titre de Futurologies. Cette discipline – la futurologie – consiste à échafauder des scénarios d’avenirs possibles à partir de données rationnelles et objectives. En s’appropriant cette dimension prospective, il élabore des œuvres troublantes et intrigantes qui évoquent les ossatures d’un futur aseptisé, propices aux dérives de l’imagination, et révélatrices d’un monde orthonormé qui semble avancer à double vitesse. Réalisés à l’aide d’outils manuels utilisés dès la Renaissance (perroquets/pistolets, graphite…) mais aussi numériques (projection 3D), ses dessins aux courbes parfaites constituent un répertoire de formes duveteuses et aériennes, tel un continuum de figures géométriques pures tant inspirées par la Nature que par la robotique.

En privilégiant des formes concaves et convexes aux surfaces éthérées, les sculptures de Félix Pinquier évoquent quant à elles des prototypes d’ingénieurs ou des récepteurs et des diffuseurs d’ondes sonores (mécaniques, acoustiques et/ou électromagnétiques), à l’instar de pavillons rendus muets qui prennent toute leur force à la lumière et à la mesure de l’espace de La Galerie. Réalisés avec du plâtre tiré qui rappelle les moulures décoratives du bâtiment, ces éléments épars semblent se connecter dans l’exposition à travers un savant jeu de réseau qui court du sol au plafond, comme des alambics tortueux en apesanteur.