Du 09 - 04 au 21 - 05 - 2022
Après, la mer s’est évaporée
Jan Kopp
« (…) le plus souvent nous passons d’un endroit à l’autre, d’un espace à l’autre sans songer à mesurer, à prendre en charge, à prendre en compte ces laps d’espace.
Le problème n’est pas d’inventer l’espace, encore moins de le ré-inventer (…), mais de l’interroger, ou, plus simplement encore, de le lire ; car ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité (…) »
Georges Perec, Prière d’insérer, Espèces d’espaces, Paris, Galilée, 1974.
À la manière de Georges Perec, Jan Kopp pense le monde en parcourant ses recoins les plus inattendus, faisant basculer l’ordinaire dans le registre du poétique. Les arbres abattus flottant le long de la rivière à Toulouse, la découverte d’une série de moules en plâtre récupérés dans les dépendances de l’ancienne manufacture de céramique des Moulins de Paillard ou la co-construction d’un bateau à Mulhouse, sont autant de points de départ d’un travail protéiforme qui échappe à toute catégorisation. L’exploration de l’architecture, la collecte d’objets porteurs de récits individuels ou collectifs, les imaginaires liés aux territoires servent souvent de cadre à des œuvres que Jan Kopp conçoit comme des expériences.
À La Graineterie, l’exposition invitera le visiteur à découvrir plusieurs espace-temps où se mêleront librement l’ordinaire, l’urbanité, les univers marins et lunaires. L’artiste présentera notamment à cette occasion une installation mobile pensée à la mesure de la verrière. Tel un jardin suspendu, l’œuvre imprimera à l’espace son doux rythme chorégraphique.