30 - 03 - 2016, 15:00
Rencontre avec Nadia Lichtig
Salle de conférences
« Depuis 2001 je développe un travail de collecte de voix, extraits de notes, interviews, lettres, articles, livres, documents historiques. Ces fragments de récits sont transposés et intégrés dans des installations, peintures, dessins, photographies, performances, vidéos, chansons et pièces sonores. Ces voix et leur transposition en formes visuelles, m’amènent à des questionnements sur l’oubli, la mémoire et la résistance ».
Les mots ici sont toujours en instance de différenciation, sursis, délai, polyphonie de sens et de langues, l’identité de la vie même – nous ne coïncidons jamais avec nous-mêmes, ne cessons de disparaître et de réapparaitre autrement. Via l’imaginaire, je souhaite convier à des expériences dans des régions où la question d’une finalité devient problématique, devenant plutôt – À quelle vitesse vivons-nous le présent ? Avec quelle grille de lecture lisons-nous le présent ? Comment questionner un système, une société sans penser les limites que notre langue nous impose ? Qu’est-ce que la langue nous transmet par son pouvoir en tant que structure grammaticale? Qu’est-ce qu’elle inclue et exclue en même temps ? Le contenu du travail est situé dans la tension entre les formes – dans la perte ou le gain, les processus inattendus qui apparaissent lorsqu’il y a traduction, transposition d’un état, d’une forme à une autre, du texte à l’image. »