Rencontre avec Steven Pippin

Steven Pippin est né à Redhill en Angleterre, en 1960, et vit aujourd’hui à Londres et Berlin. Il a suivi une formation d’ingénieur en mécanique avant d’intégrer l’école des Beaux-Arts de Brighton puis de Chelsea à Londres. Son appréhension conceptuelle de l’art et son goût pour la mécanique et les sciences, se matérialisent dans l’élaboration de machines et d’appareillages dévoilant dans leur mise en oeuvre technique, une dimension philosophique.

« Le développement exponentiel et effréné de la photographie est inversement proportionnel à la qualité du contenu. Alors que de plus en plus d’appareils photo sont produits, améliorés et intégrés à d’autres technologies, la qualité du sujet s’appauvrit à un rythme croissant. La qualité de résolution en constante augmentation est peut-être la cause de la perte d’intérêt dans l’image elle-même. À présent, la saturation d’image a atteint un tel niveau que cela pourrait finir par dépasser la réalité, si ce n’est pas déjà le cas. […] En réfléchissant à la meilleure façon de se débarrasser de la photographie, ou tout du moins de limiter ses effets, je me suis demandé s’il serait possible que l’appareil photo crée un autoportrait exactement au moment de sa destruction. » Extrait du texte Photographicus pilosophicus de Steven Pippin.

À l’occasion de l’exposition personnelle de Steven Pippin à la Galerie de Photographie du Centre Pompidou, du 14 juin au 11 septembre 2017, la conférence revisitera son oeuvre photographique et sculpturale.

Avec la participation d’Olivia Guigue, artiste et ancienne étudiante des Beaux-Arts, qui collabore avec Steven Pippin depuis peu, et vit à Londres et Berlin.