Réseau artcontemporainParis / Île-de-France

Résidence de networking

Pour la première fois cette année, TRAM collabore avec la Cité Internationale des arts et la DRAC Île-de-France afin de co-porter un programme de résidence de 3 mois (de décembre 2024 à février 2025 inclus) à destination de deux commissaires d’exposition ou critiques d’art étrangers.

La DRAC Île-de-France, le réseau TRAM et la Cité internationale des arts, annoncent leur collaboration et le lancement d’un programme de résidence de recherche à destination de commissaires d’exposition et/ou critiques d’art, travaillant et résidant en Union européenne. L’objectif de ce programme est d’encourager et de faciliter leur mobilité en soutenant les possibilités de rencontres avec la scène artistique et curatoriale française, tout en accompagnant des projets centrés sur une recherche qui pourront se nourrir de l’environnement de travail proposé par la Cité internationale des arts.

Les partenaires s’engagent à soutenir les lauréats en leur permettant de bénéficier d’un accompagnement privilégié en lien avec ses recherches et d’une mise en réseau professionnelle et francilienne.

Retrouvez ici l’appel à candidature de cette première édition (2025).

Programme de résidencesÀ destination de commissaires d'exposition et critiques d'art basé.e.s en Union européenne

Les lauréat·e·s de 2024/2025

Nikolaos Akritidis (né à Bruxelles, Belgique) est un commissaire d’exposition et géographe grec vivant et travaillant à Bruxelles. Son travail documente les contextes urbains, la mémoire culturelle portée par leurs habitants, et les histoires enfouies dans les strates de l’environnement bâti. Portant un intérêt particulier à l’écologie urbaine, au soin, et aux expériences de migration, Akritidis explore la coexistence des vies humaines et non humaines qui insufflent la transformation continue de la ville. Diplômé de Goldsmiths et de l’UCL, il a récemment réalisé des projets en partenariat avec koraï project space (Nicosie), Les Fondations 312 (Bruxelles), Phaneromenis70 & NiMAC (Nicosie), le UCL Urban Lab (Londres), et Deptford X (Londres). En 2020, il a été sélectionné pour le programme NEON Curatorial Exchange, organisé par la Whitechapel Gallery (Londres) et NEON (Athènes). Son travail éditorial a été publié sur e-flux, et en 2021, il a reçu le Frank Carter Prize de l’UCL pour ses recherches sur l’urbanisme postcolonial.

Le projet de recherche Péripatétique sur Seine consiste à explorer des sites urbains dans les environs de la Cité internationale des Arts et au long de la Seine afin de commenter sur leur condition contemporaine en collaboration avec d’autres résident.e.s de la cité, des organisations parisiennes, et le public. Cette recherche se situe donc à l’intersection entre l’art et la géographie afin de porter des réflexions sur l’architecture et l’espace public de Paris, avec son riche tissu culturel et ses dynamiques contrastées entre le centre et la banlieue. L’objectif est de créer des espaces d’échange qui invitent le public à découvrir des démarches artistiques tout en nourrissant une réflexion collective sur l’espace urbain contemporain dans le contexte post-Olympique d’une capitale en pleine mutation.

Avec l’aimable autorisation de l’artiste

Luise Willer est curatrice et chercheuse basée à Berlin. Elle est membre du centre de recherche collaboratif Intervening Arts et prépare un doctorat en histoire de l’art à la Freie Universität Berlin, portant sur le thème de l’assemblée dans l’art contemporain. Elle s’intéresse aux pratiques artistiques orientées vers le social, en particulier leurs moments performatifs et leurs formes d’organisation. Elle examine ces pratiques afin de mieux comprendre leurs visions du futur, leurs processus collaboratifs et leurs critiques des institutions. Avec divers partenaires institutionnels et indépendants, elle crée des formats collaboratifs visant à développer des réseaux durables et résilients. Depuis 2023, elle fait partie du School of Commons à la ZHdK Zurich avec there, there working group. Diplômée en histoire de l’art global de l’Université de Heidelberg et en muséologie de l’École du Louvre, elle a travaillé dans plusieurs institutions culturelles, notamment comme chargée de recherche au sein du Service de la Création Contemporaine et Prospective du Centre Pompidou. Ses écrits ont été publiés dans des catalogues d’exposition, des revues académiques et des articles de critique d’art.

Le projet de recherche « on care-full organizing », initié par Simona Dvorák et Luise Willer, prend forme dans une série d’assemblées organisées entre Berlin et Paris. Cette initiative vise à créer un espace d’expression libre et d’écoute tout en établissant un protocole actif et collaboratif pour une organisation féministe. Basé sur des expériences partagées, « on care-full organizing » s’appuie sur des notions telles que le care, la vulnérabilité, l’interdépendance et l’alliance. Après une première itération du projet à Berlin, dans le cadre d’une collaboration entre SAVVY Contemporary et lumbung radio en octobre 2024, le projet envisage désormais de se déployer à Paris dans les mois à venir.

© Sascha Schlegel