TaxiTram 21 mai 2016
Edgardo Aragón, Kapwani Kiwanga et Vincent Chevillon, les trois artistes réunis pour ce parcours de mai, cherchent tous à témoigner de l'Histoire, en traversant différentes zones géographiques et temporelles : une sortie sous forme de dialogue entre art et anthropologie.
Jeu de Paume
Mésoamérique : l’effet ouragan, Edgardo Aragón
Commissaire : Heidi Ballet
L’artiste mexicain Edgardo Aragón s’intéresse aux systèmes économiques et politiques mexicains et internationaux et met en lumière leurs effets sur certains groupes sociaux de son pays.
Dans sa nouvelle œuvre Mesoamerica: The Hurricane Effect, il propose une cartographie critique où l’on découvre les leviers de pouvoir qui régissent le Mexique ainsi que le projet d’aménagement international « Mésoamérique » et ses répercussions sur Cachimbo, village situé sur une péninsule aux confins des États d’Oaxaca et du Chiapas.
Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson
Ujamaa, Kapwani Kiwanga
Kapwani Kiwanga endosse le rôle d’artiste-chercheuse pour étudier la mémoire des luttes sociales et anticoloniales. Elle s’intéresse ici au concept d’Ujamaa – nouvel ordre socioéconomique créé à l’indépendance de la Tanzanie – et aux vertus de plantes utilisées dans le cadre de résistances personnelles ou collectives. Serres, installations vidéo et sonores, récits et documents d’archives nous entraînent dans un voyage au sein de systèmes de croyances, entre pouvoirs magiques et utopie politique.
Espace Khiasma
SÈMES, Vincent Chevillon
SÈMES est un projet itinérant que Vincent Chevillon déploie, depuis 2013, en plusieurs points géographiques. Composée de récits, d’images, de sculptures ouvragées et d’objets trouvés, son installation à Khiasma évoluera au fil de quatre séquences, jouant sur l’agencement et le déplacement de particules de sens : des sèmes. Manière pour l’artiste de rendre compte d’une pratique de dérive hantée par l’imaginaire des récits d’explorateurs autant que par les fantômes obsédants de l’histoire coloniale.