de papier
Anthony Plasse

Alors que pour son accrochage à la Serre de Saint-Étienne en 2022 Anthony Plasse cherchait l’obscurité pour réaliser son projet, il cherche aujourd’hui à laisser la lumière traverser la toile. Précédemment tendue sur châssis, la toile est maintenant libre et mise en forme par différents plis, se déplaçant sur le mur, nous n’en voyons plus que des fragments sélectionnés suivant son accrochage et les choix opérés par l’artiste.

Anthony Plasse fait évoluer sans cesse son travail au grès de la découverte de ses médiums. Ce n’est ni la peinture ni la photographie mais
une pratique, qu’il nomme le dessin, et qui peut-être serait le fantôme
des trois se réincarnant alternativement. L’œuvre d’Anthony Plasse est d’abord un processus, la toile recouverte de gélatine photographique photosensible est flashée par de la lumière. Les traces laissées par l’impression sont parfois retravaillées pour en gommer certaines. La toile témoigne de tous ces passages. Les réalisations d’Anthony Plasse par une succession d’indices nous amènent à la compréhension d’un geste. Les dessins préparatoires de l’artiste nous montrent la création d’une forme, la pensée d’une spatialité. Les empreintes de gélatine nous révèlent la texture et les aléas de la technique photographique. Enfin la matière de la toile et sa disposition nous ramènent à une lecture picturale plane originelle.

Voir l’œuvre d’Anthony Plasse c’est faire l’expérience de la découverte de tous ces repères qui nous amène à perdre les nôtres, pour éprouver alors pleinement la contemplation. L’École municipale des beaux-arts / galerie Édouard-Manet est heureuse de l’accueillir pour sa première exposition personnelle en centre d’art contemporain.

Évènements

Vernissage le mercredi 27 septembre de 18h à 21h.

Rencontre avec l’artiste, le samedi 14 octobre à 14h30.