Du 19 - 05 au 18 - 07 - 2021
Silver memories, le désir des choses rares
Daphné Le Sergent
Essentiel à la photographie argentique, le minerai d’argent pourrait bientôt être épuisé. À partir de cette hypothèse, à travers une pratique artistique hybride faisant dialoguer photographie, dessin, vidéo et installation, Daphné Le Sergent évoque et construit des récits ayant tout autant trait à l’histoire de la photographie qu’à l’exploration des Amériques et des données (data mining).
De la colonisation des terres mexicaines dès le début du XVIe siècle à l’extraction minière contemporaine, ce sont alors autant de rencontres avec l’altérité qui sont évoquées, explorant la relativité de notre horizon culturel, un horizon ouvert par le
« désir des choses rares ».
Les pièces exposées ne sont pas sans soulever des questions animant le débat sur le développement civilisationnel reposant sur la surexploitation des ressources naturelles.
Daphné Le Sergent, née en Corée du Sud et travaillant en France, mène des recherches autour des notions de schize et de frontière. C’est au travers de divers agencements (polyptyques photo ou vidéo) ou de la mise en tension de différentes zones dans l’image (photographie-dessin) que son travail créé une dissociation dans la perception directe pour rendre compte de la présence d’une scission, d’une fêlure, dans l’espace intime du regard.
Après avoir exposé le projet Géopolitique de l’oubli en 2018 au Jeu de Paume à Paris, au CAPC à Bordeaux et au musée Amparo à Puebla (Mexique), elle présente le projet Silver memories : how to reach the origin à l’Atelier Hermès de Séoul, Corée du Sud, en 2019. Daphné Le Sergent est maître de conférences à l’Université Paris 8 et membre de l’AICA.
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Samedi 29 mai, le CPIF vous invite à une rencontre dialoguée autour de l’exposition de Daphné Le Sergent, Silver memories, le désir des choses rares.
À cette occasion, Daphné Le Sergent, sera en conversation avec Amélie Mourgue d’Algue, artiste, écrivaine et présidente du groupe de recherche bureau des heures invisibles dont elle est la fondatrice.
La modération de la rencontre sera assurée par Nathalie Giraudeau, directrice du Centre Photographique d’Île-de-France.
Dans l’hypothèse de l’épuisement du minerai argent, cette rencontre sera l’occasion de réfléchir non pas à la disparition de la photographie argentique mais à d’autres formes d’expression artistiques, issues des scènes non-occidentales et souvent reléguées dans le passé de l’Histoire.
Ainsi, si nous considérions la photographie comme une forme particulière de mémoire, une configuration sensorielle spécifique, pourrions-nous imaginer d’autres formes artistiques d’influence non-occidentale ? Celles-ci pourraient mobiliser des configurations sensorielles différentes, susceptibles d’amener notre attention vers des « voyages intérieurs » singuliers.
La discussion sera précédée d’une visite libre de l’exposition.
Samedi 29 mai, 15h
Réservation impérative au 01 70 05 49 80 / contact@cpif.net
Navette gratuite, sur réservation
Départ à 14h15 depuis Paris, Bastille (Opéra)
Retour estimé vers 18h30 sur Paris.
Renseignements et inscriptions : 01 70 05 49 80 /contact@cpif.net