Réseau artcontemporainParis / Île-de-France

Après ?
Delphine Pouillé

Film d’animation, en boucle, 2020

Difficile d’imaginer un “après” lorsque l’on est encore dans le “pendant” et que toute perspective d’en sortir vraiment est sans cesse reportée et mise en doute par la menace de nouvelles vagues.

Réfléchir à l’idée d’un “après” m’a naturellement mené à opter pour une forme manifestant une temporalité : un court film animé réalisé à partir d’un dessin – forme que j’ai envie de développer depuis plusieurs années et que j’inaugure à travers ce projet.

Une ligne multicolore effectue un parcours, passant d’abord au travers de petits anneaux, puis filant tout droit, avant de faire demi-tour, et de repasser dans les mêmes boucles, empruntant un chemin presque identique mais différent.

Le son qui accompagne la ligne combine plusieurs musiques électroniques annonçant l’arrivée de trains et métros à Séoul et autres villes sud-coréennes. Le déroulé de l’image et les juxtapositions/superpositions de ces courtes séquences musicales s’articulent de manière à opérer des décalages créant tantôt une impression d’ordre, tantôt une forme de confusion ou de rythme chaotique assez stressant – accentué par la stridence de ces musiques.

La boucle – en tant que formes traversées par la ligne multicolore et extrémité du chemin tracé, ainsi que mode de diffusion du film – induit la répétition, un perpétuel retour au point de départ, et la difficulté à projeter de grands bouleversements.

Biographie

Delphine Pouillé est née en 1979 à Clermont-Ferrand, elle vit et travaille à Paris.

Suite à des études menées parallèlement à l’École des Beaux-Arts et à l’Université – à Saint-Étienne, Rennes, et Paris –, Delphine Pouillé développe son travail autour du corps et du vivant, croisant les pratiques de la sculpture et du dessin. Elle crée des corps artificiels gonflés de mousse expansive dont la fragilité l’a progressivement mené à des procédés d’entretien et de réparation empruntés aussi bien à la chirurgie qu’à la restauration archéologique, générant une mutation permanente des pièces.

Depuis quelques années, elle introduit de nouveaux matériaux comme le béton, le métal ou le bois dans son travail, ainsi que l’architecture et les structures urbaines provenant notamment d’équipements de gymnastique publiques dont elle réinvente et détourne les fonctions.

Son travail a été exposé en France, notamment à Paris (Moments artistiques-Christian Aubert, galerie Polaris, Xpo Studio, NextLevel galerie, galerie La Ferronnerie), ainsi qu’à Luxembourg (MUDAM, Casino Luxembourg), Barcelone, Bruxelles, Liège, Budapest, (Chimera Project), et Vienne (Parallel Vienna, Basement), ainsi qu’à Taïwan (MOCA Taipei) et en Corée du Sud (Incheon Art Platform).

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APRÈS > 30 cartes blanches confiées par TRAM à des artistes et auteur·e·s Difficile d’imaginer un “après” lorsque l’on est encore dans le “pendant” et que toute perspective d’en sortir vraiment est sans cesse reportée et mise en doute par la menace de nouvelles vagues. Réfléchir à l’idée d’un “après” m’a naturellement mené à opter pour une forme manifestant une temporalité : un court film animé réalisé à partir d’un dessin – forme que j’ai envie de développer depuis plusieurs années et que j’inaugure à travers ce projet. Une ligne multicolore effectue un parcours, passant d’abord au travers de petits anneaux, puis filant tout droit, avant de faire demi-tour, et de repasser dans les mêmes boucles, empruntant un chemin presque identique mais différent. Le son qui accompagne la ligne combine plusieurs musiques électroniques annonçant l’arrivée de trains et métros à Séoul et autres villes sud-coréennes. Le déroulé de l’image et les juxtapositions/superpositions de ces courtes séquences musicales s’articulent de manière à opérer des décalages créant tantôt une impression d’ordre, tantôt une forme de confusion ou de rythme chaotique assez stressant – accentué par la stridence de ces musiques. La boucle – en tant que formes traversées par la ligne multicolore et extrémité du chemin tracé, ainsi que mode de diffusion du film – induit la répétition, un perpétuel retour au point de départ, et la difficulté à projeter de grands bouleversements. Delphine Pouille (@delphine_pouille), Après?, École et Espace d'art contemporain Camille Lambert (@eart_camille_lambert), Juivisy-sur-Orge (91), Projet de soutien à la création « Après », TRAM Réseau art contemporain Paris / Île-de-France et diffusé dans The Art Newspaper en juillet 2020 @theartnewspaper.france #réseauTRAM #eartcamillelambert #delphinepouille #projetAprès #soutineàlacréation

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APRÈS > 30 cartes blanches confiées par TRAM à des artistes et auteur·e·sDifficile d’imaginer un “après” lorsque l’on…

Publiée par Tram Réseau art contemporain Paris / Ile-de-France sur Dimanche 19 juillet 2020