J’ai entendu dire

Avec les artistes : Joseph Beuys, Richard Hamilton, Larry Rivers, Cannelle Tanc, Frédéric Vincent, Laurent Proux, Raphaëlle Peria, Bettina Weiss et bien d’autres…

La forme Art contemporain qui a succédé à la forme Art Moderne, est aujourd’hui achevée. L’Art contemporain fait partie du passé. Nous sommes entrés dans la première période de cette forme actuelle qui n’est pas nommée. Cette nouvelle forme se caractérise par son éclatement, sa multitude et son hétérogénéité. Une première période qui semble dresser une généalogie de notre époque. Les artistes ont pris les devants et sont des éléments moteurs, ils participent à l’accélération du dépassement des formes passées. Nous retrouvons aujourd’hui cela chez Alex Williams et Nick Srnicek où il s’agit d’accélérer la gauche et le capitalisme. Nous ne sommes plus dans une négociation qui débouche sur une « bureau médiocratie » mais sur une prise de conscience de nos possibilités. Pour beaucoup, tout a été fait et il ne reste plus rien à faire. Au contraire, nous affirmons que puisque tout a été fait, nous avons la liberté de ne pas à avoir le faire, alors faisons autre chose. Dès lors, cela n’est plus une impasse, mais un champ de possibilités bien plus grand qui s’offre à nous artistes et curateurs. J’ai entendu dire est une exposition itinérante organisée par Immanence. Après un périple en Allemagne, cette exposition revient dans son lieu d’origine. J’ai entendu dire est la traduction du poème allemand Ich Hörte Sagen de Paul Celan. Ce poème fut le point de départ de l’exposition initiale qui se déroula à Berlin dans l’artist-run space Scotty Enterprises. Les premières étapes de l’exposition ont été pensées comme un dialogue entre des artistes français et allemands autour de la notion de partage. Au fil des présentations, l’exposition a vu le nombre d’artistes s’accroître. Aujourd’hui, elle se compose d’artistes de tous horizons. L’exposition J’ai entendu dire est devenue une représentation mentale ou une trace mémorielle de l’exposition originale. À Immanence sont présentés sur des photomuraux des vues de l’exposition berlinoise et un choix d’œuvres exposées en Allemagne. L’accent de ce volet parisien est mis sur la transition entre la forme passée Art Contemporain et la forme actuelle.