Du 16 - 06 au 10 - 09 - 2023
La morsure des termites
Agissant par parasitage, par télescopage, par fantasme, par friction, par contre-sens ou par amitié, La morsure des termites tente une relecture spéculative de l’histoire de l’art envisagée sous le prisme du graffiti. Le graffiti non pas comme sujet ou esthétique, mais comme expérience, comme attitude, comme imaginaire, comme pensée souterraine. L’exposition provoque un dialogue fragmenté, parfois cryptique, entre une cinquantaine d’artistes. Dans un essai publié en 1962, Manny Farber oppose les artistes termites aux artistes éléphants blancs. Les artistes termites se métamorphosent dans des langages et des pratiques plus difficiles à saisir et à manipuler. À l’inverse des méthodes et des imaginaires autoritaires et séducteurs, « l’art style termite, ver solitaire, mousse ou champignon, a la particularité de progresser en s’attaquant à ses propres contraintes, pour ne laisser d’ordinaire sur son passage que des signes d’activité dévorante, industrieuse et désordonnée ».