Du 16 - 02 au 30 - 06 - 2024
Nouvelle saison
Mohamed Bourouissa, Signal
Enfermement des corps et des pensées, représentation des identités, détermination et contrôle des langages, soin par les plantes, la musique et la couleur, économies parallèles, aliénation et résistance… À partir d’expériences intimes, l’œuvre de Mohamed Bourouissa dresse des récits collectifs puisés aux racines de l’amertume (seum, en arabe). Cette première rétrospective prospective dans une institution nationale est l’occasion de déplier le travail de l’artiste, de ses productions les plus récentes à ses débuts, incluant des créations d’artistes amis et amies.
Dislocations
L’exposition Dislocations réunit seize artistes, de générations et origines différentes (Afghanistan, France, Irak, Iran, Liban, Libye, Myanmar, Palestine, Syrie, Ukraine) dont le travail est marqué ou informé par l’expérience de l’exil, du déchirement entre ici et ailleurs, entre passé et présent. Leurs pratiques convoquent savoir-faire ancestraux et technologies contemporaines, gestes humbles et matériaux pauvres. Il s’agit de rendre hommage à la nécessité vitale et à l’intensité de la création artistique à travers des récits fragmentés croisant déplacement, emprisonnement, guerre, mais aussi résilience et réparation.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le Palais de Tokyo et l’association Portes ouvertes sur l’art, qui fait connaitre des artistes en situation d’exil.
Past Disquiet
Past Disquiet est une exposition documentaire et d’archives qui retrace des histoires d’engagement d’artistes ainsi que quatre cas de musées solidaires au mouvement international anti-impérialiste des années 1970-1980. Cette exposition est le fruit d’une recherche de plus de dix années, menée par les chercheuses et curatrices Kristine Khouri et Rasha Salti. Elle a pour point de départ les récits oubliés transcontinentaux de musées en exil ou musées en solidarité qui ont incarné le soutien des artistes à des luttes d’émancipation de peuples.
Toucher l’insensé
La « psychothérapie institutionnelle » est une pratique de la psychiatrie initiée au milieu du 20e siècle, dont le présupposé est que pour soigner les malades, il faut d’abord soigner l’hôpital. Autrement dit, ne jamais isoler le trouble mental de son contexte social et institutionnel. Inspirée de ces expériences psychiatriques et humaines révolutionnaires, qui s’appuient sur le collectif et sur la création artistique, cette exposition s’intéresse à différentes manières de transformer des lieux d’isolement en lieux de protection, des refuges contre les violences de la société.
Chloé Bensahel – Prix des amis du Palais de Tokyo (du 25/04 au 30/06) Chloé Bensahel est une artiste franco-américaine qui mêle performance, tissage, et multimédia pour mettre en lumière la relation entre langage et identité. Entre 2016 et 2018 elle effectue de nombreuses résidences à l’étranger avant de s’installer en France comme artiste en résidence au Mobilier National. Au cours de cette résidence, elle bénéficie de l’expertise de lissiers spécialisés dans le tissage manuel sur basse-lisse. Tout en se perfectionnant dans cette technique traditionnelle de tapisserie française, elle y insère une nouvelle dimension intelligente permettant à la matière tissée lorsqu’elle est touchée, de s’activer par le son, les lumières ou tout autre appareil connecté. Ses travaux en cours qui seront présentés dans le cadre de cette exposition, explorent également le tissage avec des matériaux végétaux afin d’imaginer comment l’histoire d’un territoire se raconte par ses plantes.