RandoTram 11 juin 2016
Une RandoTram qui traverse la Seine-Saint-Denis, pour découvrir les différents espaces (artistiques, entre autre) qui se nichent au cœur des puces de Saint-Ouen et sur la petite ceinture, puis un court passage via le parc des Buttes Chaumont, comme une inspiration bucolique, pour finir dans le 19ème arrondissement.
École municipale des beaux-arts / Galerie Édouard Manet
Le bois de Luminaville , Martine Aballéa
Commissaire : Lionel Balouin
Pour son exposition personnelle intitulée Le bois de Luminaville, Martine Aballéa nous entraine dans un univers parallèle, hors du temps et énigmatique. L’artiste française, née à New York en 1950, commence au début des années 2000 son projet autour de Luminaville, un lieu où il ne fait ni jour ni nuit. Cette ville imaginaire est dénuée de présence humaine. Toujours plongée dans le noir, elle n’est éclairée que par la phosphorescence des bâtiments, du mobilier urbain, de la végétation et des divers objets qui l’habitent.
Avec Le bois de Luminaville, Martine Aballéa propose un jardin à la fois féerique et troublant dans lequel elle invite le visiteur à déambuler. Cet espace naturel indéfinissable, irradié par des végétaux fluorescents, comprend des éléments identifiables mais toujours différents de leur aspect original. Plus qu’un paysage fantastique, elle nous donne à voir une construction indicielle, une réalité volontairement laissée inachevée et empreinte d’une inquiétante étrangeté, qui permet à tout un chacun de s’y projeter, d’y construire de multiples scenarii, de potentielles de narrations cinématographiques.
frac île-de-france, le plateau
Then, maybe, the explosion of a star, Johannes Kahrs
Commissaire : Xavier Franceschi
Le frac île-de-france présente au plateau, la première exposition personnelle d’envergure consacrée à Johannes Kahrs à Paris. Né à Brême (Allemagne) en 1965, Johannes Kahrs vit et travaille à Berlin. Son travail se déploie sur différents supports, tels que le dessin, la vidéo ou les installations sonores, mais Johannes Kahrs est avant tout connu pour son œuvre picturale. Généralement réalisées à partir de photographies (issues des médias ou de ses archives personnelles), ses peintures, pourtant délibérément réalistes, évitent soigneusement toute narrativité : en isolant son sujet et en éliminant tous les détails qui participent du contexte de l’image d’origine, Johannes Kahrs rend vaine toute tentative d’en connaître la source première. Ainsi libérée de ses origines, l’image revêt alors un caractère universel, ce qui lui confère une véritable puissance évocatrice susceptible de résonner en chacun. Loin de s’inspirer de la photographie pour produire un rendu mimétique de la réalité, Johannes Kahrs puise dans les failles et les imperfections du médium photographique : effet de flou, cadrages hasardeux, pixels apparents, etc. Il n’hésite pas à employer des images extraites du monde du cinéma ou de la télévision : les contours incertains des figures ne sont pas sans évoquer les images floues que l’on aperçoit parfois sur les écrans de télévisions vibrants, grésillant, lorsque l’on suspend le déroulé d’un film.
L’exposition présentée au plateau marquera sans conteste un moment important, dans la mesure où elle présentera le travail d’un artiste majeur qui produit peu et dont les apparitions se font rares. Parmi les expositions personnelles dont il a fait l’objet, on peut citer celles de Bergame (GAMeC), de Londres (Parasol unit foundation for contemporary art), de Munich (Kunstverein München) ou de Gand (SMAK)… Il a également présenté une série de peintures à la dernière Biennale de Lyon.