TaxiTram Samedi 28 novembre 2015
TaxiTram, une fois par mois, un voyage vers une sélection de trois lieux du réseau pour partir à la découverte de la création contemporaine en Île-de-France et vivre des moments uniques, en compagnie des artistes, des commissaires d’expositions ou des équipes.
Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson, Noisiel
Alfred Jarry Archipelago : La valse des pantins – Acte II
Alfred Jarry Archipelago est un projet initié par le Centre d’art contem- porain de la Ferme du Buisson, Le Quartier, centre d’art contemporain de Quimper et le Museo Marino Marini à Florence dans le cadre de Piano – plateforme franco-italienne d’échanges artistiques, en collaboration avec le M – Museum et Playground à Louvain.
D’Alfred Jarry, poète, dramaturge et dessinateur, on ne retient que le scandale d’Ubu Roi qui masque une œuvre complexe placée sous le signe de l’expérimentation radicale et du mélange des genres. En réunissant un ensemble exceptionnel d’artistes internationaux et inclassables, Alfred Jarry Archipelago démontre que tout un pan de l’art et de la performance actuels est traversé par cette puissance de transgression « jarryesque ».
Abolissant les limites (des disciplines, de l’identité, du bon sens et du bon goût) tant dans sa vie que dans ses écrits, Jarry inaugure une approche inédite de la théâtralité, du langage et du corps pour explorer les rapports de domination, liés au pouvoir ou au savoir. Alfred Jarry Archipelago se présente comme une spéculation sur les résurgences de ces motifs dans les arts visuels, à la lisière du politique, du théâtre et de la littérature.
Avec : William Anastasi, Julien Bismuth, Paul Chan, Marvin Gaye Chetwynd, Rainer Ganahl, Dora Garcia, Naotaka Hiro, Mike Kelley, Tala Madani, Nathaniel Mellors, Henrik Olesen
Maison populaire, Montreuil
L’art et le numérique en résonance 3/3 : Conséquences
Après avoir analysé un corpus d’œuvres se situant à la convergence de l’art et du numérique ; après avoir interrogé la réémergence des pratiques artistiques historiques au travers de l’usage des technologies d’aujourd’hui, voici enfin venu le temps des conséquences. Que nous vivions dans le village global que Marshall McLuhan anticipait déjà dans les années 1960 ou que nous soyons dans la hantise d’une catastrophe qui le serait tout autant et aurait été annoncée par Paul Virilio dès les années 1990, force est de reconnaître que la numérisation du monde a des conséquences qui sont innombrables, souvent incalculables, et ce inévitablement jusque dans l’art contemporain. Même pour les œuvres dont la matérialité ne laisse rien percevoir de leur part digitale. Notre regard sur les atomes du monde physique a été irrémédiablement modifié par la computation des machines. Et c’est peut-être là la raison d’un désir soudain de rematérialiser le monde.
Artistes : Renaud Auguste-Dormeuil, Aram Bartholl, Valérie Belin, Laurent Bolognini, Thibault Brunet, Jean-Benoit Lallemant, Bertrand Planes, Rafaël Rozendaal et Clement Valla.
Maison d’Art Bernard Anthonioz, Nogent-sur-Marne
Soudain… la neige
Évocation du temps, celui qu’il fait, celui qui passe, l’exposition Soudain… la neige rend compte d’une brèche. Celle qui s’ouvre lorsque la neige recouvre et trans- forme un paysage et qu’une réalité se superpose à une autre. Un effet de dilution ou d’interférence qui, dans certains cas, tend jusqu’à l’effacement du paysage originel. La neige – réelle ou métaphorique – de l’exposition est l’événement perturbateur du récit : elle floute les contours, recouvre la trace, dissout et efface et remet en cause l’état initial ; elle convoque dans les photographies ou vidéos présentées aussi bien le souvenir des premières neiges et la perception particulière qui en découle, que le flottement du temps et des activités quotidiennes.