06 - 02 - 2017, 15:00
Rencontre avec Michel Rein, galeriste
Amphithéâtre du mûrier
Fils d’un avocat bibliophile, Michel Rein semble prédisposé à entrer dans l’univers de la collection d’œuvres d’art. Mais, titulaire d’une maîtrise de droit et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il devient cadre supérieur d’entreprise, travaillant dans le commerce international, la communication et le lobbying.
C’est grâce à une rencontre en 1978, qu’il découvre l’art contemporain et acquiert ses deux premières œuvres, une gouache de Calder et une « Colère » d’Arman. Dès lors, il nourrit pendant 10 ans sa passion pour l’art contemporain, constituant une collection de jeunes artistes rencontrés dans les galeries. En 1989, quelques amis lui confient la responsabilité artistique d’un club de collectionneurs (Art Club), premier pas vers une vie professionnelle dédiée à l’art contemporain. Suivant de près la programmation du Centre de Création Contemporaine de Tours (CCC), il devient ami de son directeur Alain Julien Laferrière qui lui conseille d’ouvrir une galerie à Tours, dans le mouvement du processus de décentralisation de l’art contemporain de l’époque. La galerie Michel Rein ouvre ses portes en 1992, avec une exposition personnelle consacrée à Philippe Mayaux. En 1993, il expose un artiste chinois, Chen Zhen qui deviendra quelques années plus tard, une star de l’art contemporain international. En 1995, la galerie expose quatre artistes femmes de la jeune scène anglaise (Young British Artists) : Sam Taylor Wood, Angela Bulloch, Gilian Wearing & Elisabeth Wright.
En 2000, Michel Rein quitte Tours et ouvre une galerie à Paris dans le Marais, puis en 2013, ouvre une seconde galerie à Bruxelles et noue une relation forte avec les collectionneurs et directeurs d’institutions belges. Très attaché à l’idée européenne, Michel Rein estime que Bruxelles, par sa situation géographique et son ouverture à l’art contemporain, jouera dans un futur proche, un rôle prépondérant dans la scène artistique internationale.
Michel Rein est amateur de poésie et politique au sens large du terme. Cette dimension poétique/politique est ce qu’il recherche en priorité dans le travail des artistes qu’il accompagne.