Du 26 - 09 - 2020 au 10 - 07 - 2021
La clinique du queer
NO NO DESIRE DESIRE >>> visite virtuelle
Réalisation : Thibaud Larrieu-Gibier
Commissaire en résidence Thomas Conchou
Avec la collaboration de Babi Badalov, Simon Brossard & Julie Villard, Gaëlle Choisne, Jude Crilly, Éditions douteuses (Élodie Petit & Marguerin Lelouvier), Justin Fitzpatrick, Victorine Grataloup, HIGH HEAL (Lisa Fetva, Fatma Wicca & Lorenzo Targhetta), Tarek Lakhrissi, Paul Maheke, Roxane Maillet & Barbara Quintin, Élodie Petit, Raju Rage & Al Pheratz, Julien Ribeiro, Rotolux Press (Léna Araguas & Alaric Garnier), Bassem Saad, Eothen Stearn et Simone Thiébaut.
En 2069, nous débarquons pour la dernière fois du train magnétique qui relie les territoires de la Capitale-Nord à la métrocommune de notre choix, en proximité de Marseille. Nous avons interrompu nos cycles de vieillissement biologiques le temps d’effectuer les migrations hormonales nécessaires à nos dernières incarnations, et de compléter notre déménagement. J’ai opté pour ma part pour un dosage modéré dit adelphe, accompagné d’un régime serré qui ne porte pas encore ses fruits. Qu’à cela ne tienne, nos autorisations de vies rallongées courent encore pour quelque temps. Des carrières précaires balayées par les crises néolibérales ne nous ayant que peu laissé, ce sont nos revenus universels, récemment instaurés, qui nous permettent d’occuper notre seconde clinique du queer. Nos petits pavillons de repos parsèment une garrigue en bord de mer, rendue à elle-même par la volution écologiste de 2052. Quant au grand pavillon commun, nous y menons nos activités de repas, de musique, d’art et d’éducation. Nos chats, Graton3 et Mushkila2 sont déjà arrivé·e·s et s’ébattent dans le jardin. La langueur de juin bataille à la longueur des jours pour retarder les préparatifs de mon quatre-vingtième anniversaire. Le temps passé ici, dans l’oblique de la lumière, est d’une douceur violente.
La clinique du queer est le second chapitre du cycle NO NO DESIRE DESIRE curaté par Thomas Conchou à la Maison Pop en 2020. C’est aussi le sobriquet dont une famille choisie a affublé sa maison pour retourner le regard médico-légal sur les corps différents et questionner les pratiques de communalité, de domesticité et de soin.
Vernissage le samedi 26 septembre, à partir de 17h. Prolongation jusqu’au 13 février. Visites dédiées aux professionnel·les avec le commissaire d’exposition Thomas Conchou les mardis matin et samedis après-midi (jauge limitée à 3 personnes, réservation en ligne sur cette page)